Maguelone en mai
une dame à moitié blonde
à moitié brune
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dame nature…
l’allure naturelle
de la naturiste
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première chaleur :
deux fois plus belle
vêtue de trois fois rien
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soleil couchant
l’ombre avantageuse
du naturiste
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sur la plage
deux anorexiques allongées
côte à côte
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président élu
on hésite au repas
entre blanc et rouge
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à présent
ses seins contre mon dos
apaisant
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aube de printemps
un oiseau inconnu
réveille le coq
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quatre heures du mat
le coq portugais reprend
du poil de la bête
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face aux rocher
la vague recule
pour mieux sauter
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légèrement gris
premiers verres de rosé
après les idées noires
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chemin des autres
sa langue n’est pas la nôtre
son sourire si
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transhumance
les cris transpercent
la bétaillère
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en ville à vélo
à chaque odeur de tilleul
je ralentis
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Pentecôte
à vélo je monte la côte
en pente douce
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à la météo marine
« mer ridée à belle»
- c’est tout toi dit elle
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seul dans la pièce
l’être dans la glace
est il aussi seul
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cueilleur de parfum
le malade au tilleul monte
pour l’effusion
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sur la jeune Rom
le même fichu rouge
que ma pauvre mère
son foulard un coquelicot
du jardin à la française…
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mémoire du vent
ce Mistral fou
quand elle est partie
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plage de Maguelone
imaginer ces gens nus
tout habillés
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magie du soleil
faire d’un deux pièces
une pièce
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Maguelone
après tant d’années la mer
à peine ridée
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ville en chaleur
à chaque coin de rue
guetter l’ennemi
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ville en chaleur
même les robes d’été
sont de trop
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qué calor !
la culotte colle au corps
c’est coton
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ville en chaleur
les hommes en pantalons
les femmes en shorts
quand nous ont elles laissé
les tissus qu’elles n’ont plus