robe d’été
les jambes s’évadent
les cuisses suivent
soleil de juillet
le blanc éblouissant
du décolleté
de plus en plus chaud
les jambes sortent des shorts
de plus en plus courts
robe d’été
les hommes en pantalons
rêvent de l’être
le jean serré
enrobe l’été
la robe le libère
nuit du 21 Juin
la plus courte de l’année
sa robe d’été
Qui peut dire
où vont les robes d’été
quand il est passé
robes d’été
elles en disent plus long
que les shorts
tout le monde sue
les robes d’été
sont sans dessous
robe de printemps
on voit déjà l’été
en coup de vent
vent d'été
les robes se soulèvent
les pantalons aussi
la jeune femme
encore plus femme
robe d’été
avant de vieillir
elle met une robe
d’été d’avant
vent de printemps
une robe s’envole
oubliant son rôle
mistral mesuré
la robe se soulève
juste aux dessous
robe d’été
que nous vaut le plaisir
de ce décolleté
printemps précoce
sa robe à fleurs ouverte
à deux boutons
plus de laine
plutôt des bagues et des colliers
- robes d’été
Montpellier
ses monuments ses musées
ses robes d’été
quelle chaleur !
c’est l’heure des robes à fleur
de peau
robe d’été
les bras les jambes le dos
en vacances
coup de soleil
la robe échancrée donne
un coup de main
belle de jour
la robe d’été
s’ouvre la nuit
robe légère
le vent soulève
ses cheveux
bronzée en robe
============ les barres blanches taboues
des bretelles
jupe d’été
même pas la peine
de l’ôter
robe légère
à chaque pas le soleil
la fend
printemps arabe
une robe d’été croise
deux Burqas noires
mère et fille
l’une en robe légère
l’autre la soupesant
dans sa robe
on voit ses seins nus
c’est étudié pour
première chaleur
parfum de femme
redécouverte
sa robe vichy rose
déjà belle sans elle
jupe légère
rêvant de dessous et de vent
derrière
la robe
volant sur son vélo
découvrant la selle
passage piétonne:
stop au feu vert
priorité aux robes d’été
robe d’été
prendre l’air puis du plaisir
puis du désir
vent d’été
la culotte adaptée
à la robe
son vœu le plus chair
se réincarner
en robe d’été
robe d’été
pour le plaisir des jambes
rien que pour lui
femme
la douceur de l’être
robe d’été
soleil obscurité
être ou ne pas être
en robe d’été
renaissance...
on devient femme
en robe d’été
cet hiver
elle n’a pas tout dit :
robe d’été
les seins des statues
sans saisons au musée
robes d’été
robe rouge relevée
les coquelicots aussi
en robe des champs
jardin secret
cachant les jeunes pousses
la robe à fleurs
couleur lait fraise
son coup de soleil
au décolleté
couleur lavande
retrouver l’odeur
dans la robe en fleur
rose pale
un à un les boutons
de la robe à fleurs
entr'ouverte
la robe à fleurs cueillies
par le vent
fin de l'été
les fleurs des robes
jamais fanées
robe d’été:
gloire à qui l’a inventée !
l’été était né
vent de printemps
deux robes à fleurs
remontantes
vent sur la plage
si la dame nue
avait une robe…
vent sur le pont...
la dame tient son chapeau
pas sa robe
robe et vent d’été
tout a déjà été
inventé ?!
vent froid sur la place
plus de feuilles aux arbres
ni de robes aux filles
Vent soudain
le décolleté de sa robe
passe au second plan
dans la vitrine
sur la robe de mariée
son reflet
rose pale
un à un les boutons
de la robe à fleurs
robe d'été:
les premières raccourcissent
l'hiver
gazon d'hiver
des robes à fleurs
ouvertes au soleil
printemps en ville :
des robes à fleurs
des champs de vision
printemps incertain
ses jambes trop longues
ou sa jupe trop courte
robe et vent de printemps
dans les yeux l'envie de voler
robe de printemps
retrouver la sensation
d'être une fille
la douceur
d'être un garçon
l'air plus léger
le vent sur la peau
assise sur l’herbe
odeur de foin
au dessus des jambes…
ikebana
le cœur de la robe à fleurs
en transparence
Religion
Sur sa robe noire osée
Que de regards posés
beaujolais nouveau
la robe rouge
de la jeune caviste
la robe d'été
le vent de la mer
la moule
soir d'été
des filles en robe sur l'herbe
buvant du vin blanc
Mistral violent
les robes d'été jouent
à cache cache
robe d’été
où vont les jambes des filles
après
...
Pour celles (et ceux ?!) qui se formaliseraient de ces « obsessions » en série (ces délires :-)), c’est un jeu, un peu (beaucoup !) pour rire : le senryû, initialement, est un amusement :
"un petit texte satyrique et comique*".
D’ailleurs, à de rares exceptions près, comment peut-on « faire de la poésie » en étant sérieux !
On n’est pas sérieux quand on fait de la poésie… même après 17 ans, même et surtout en écrivant des haïku en français !
Comique vous dis-je !
Comédia ! Comediante !
*Voir l’introduction de Jean Cholley aux « Haïku érotiques » Editions Piquier