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1 juin 2017 4 01 /06 /juin /2017 20:00

mer et océan
les cigognes naviguent
entre deux bleus
dominant la houle
loin des vagues de la foule

Cigognes dans la houle (et dans l'Algarve)...
Cigognes dans la houle (et dans l'Algarve)...
Cigognes dans la houle (et dans l'Algarve)...
Cigognes dans la houle (et dans l'Algarve)...
Cigognes dans la houle (et dans l'Algarve)...
Cigognes dans la houle (et dans l'Algarve)...
Cigognes dans la houle (et dans l'Algarve)...
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8 mai 2017 1 08 /05 /mai /2017 15:10

face à face
les différences de sexe
s’effacent

*

matin d’élection
élue avec deux votes pour
l’érection du matin

*

Dans l’isoloir
Deux belles jambes blanches
isolées du reste

*
sans s’isoler
un couple de jeunes femmes
votent pour un homme

*
dans l’isoloir
des prénoms maritimes
échoués là

*
fin de campagne
après le vote la nature
reprend ses droits

*
président élu
on hésite au repas
entre blanc et rouge

 

*

On tira à la courte paille
Pour savoir qui qui qui serait sacré ohé ohé
Le sort tomba sur le plus jeune...

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4 mai 2017 4 04 /05 /mai /2017 13:20

vie en vitrine
on s’affiche sur Facebook
pour ne pas mourir
chaque jour j’adresse à Dieu
sait qui des preuves de vie

*

averse d’été
le banc du jardin garde
l’éclat de nos voix
les mots secs que l’on s’est dit
s’écoulent entre les gouttes

*
émois du printemps
l’effet se ressent devant
les fleurs les derrières
toujours la belle histoire
entre la nature et moi

*
métro bondé
elle murmure moi aussi
à son portable
on aimerait tant crier
je t’aime dans le métro

*
enfin satisfaite
par cette cour discrète 
qui lui est faite
après tant de défaites
Paris est une fête

*
au Capitole
une jeune oie se dandine
en collant moulant
les couilles de l’Hercule
demeurent minuscules

*

un nuage ourson
embête un nuage ours blanc
le soleil se fond 
dans la douceur des fourrures
freinant le réchauffement

*

seins ensoleillés
celles qui en ont un peu
font des miracles
celles qui ont un peu plus
en cache en douce dans l’ombre

*
ville au printemps
dans la rue je marche seul
parmi les femmes
des sourires fleurissent
les plus belles fleurs en ville

*

Montpellier ma ville:
ses rues ses bars ses visages
le tien le mien les autres
bleu bleu bleu le ciel la mer
les yeux de mille couleurs

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2 mai 2017 2 02 /05 /mai /2017 16:22

sous l’abat-jour
la lumière tronconique
dissout la nuit

*
soleil couchant 
 la lumière dans la chambre 
à coucher de soleil

*
nu intégral
son ombre aussi se déshabille
en silence

*
printemps
étonne moi
comme avant

*
printemps
on est tous des amant(e)s
en puissance

*
printemps
mets à jour l’appli
amoureuse

*
printemps
invite nous
au sacre

*
printemps
fais moi voler dans l’air
de l’oiseau de feu

*
printemps
repeins tout
en trois vers

*
sieste à l’ombre
mon ombre se repose
sous elle

*
sous le pin parasol
nos ombres ont fondu
au soleil

*
soleil d’hiver
mon ombre encore plus maigre
que moi

*
journée grise
mon ombre prend
sa journée

*
après la pluie
le silence
mouillé

*
lettre trouvée (l'être trouvé)
de mon père à ma mère:
si nous avions un fils…

*
un printemps des poitrines
je bombe le torse pour percer 
ces saints mystères

*
infarctus de printemps
le beau jardinier bio
devient légume

*
printemps en ville
les peaux nues se préparent
à l'être

*
déjeuner sur l’herbe
la fougasse trop grasse
finit par les fourmis

*
premières asperges
sentir le printemps
en pissant

*
aube de printemps
les amants se posent
un peu las

*
Attention aux siens !
n'oublie pas de leur dire
combien tu y tiens

*
musicien de rue
avec son harmonica 
comme avec une femme

*
saison des amours
les mâles se font beaux les corps
des femmes aussi

*
personne n'est parfait...
un coucou fait coucoucou
on s'y fait

*
vies en soldes :
j’ai trouvé mon bonheur
dit elle en sueur

*
pompons à la plage
dans les pneus de mon vélo
un peu d'air marin

*
premier rayon
l’anémone ouvre le resto
des abeilles

*
son nombril à l’air
on pense naissance et puis
conception

*
soirée kukaï
un parfum de pivoine 
envie celui des femmes

*
premier bain de l’année
la fillette se change
en femme

*
toujours content
il compte les années
en printemps

*
printemps
les femme sentent déjà
l’été

*
jardin abandonné
le cerisier en fleurs
je l’adopte

*
sentier des douaniers
au bord de la mer je flâne
dans tes yeux bleu pâle

*
au vide grenier
des objets inanimés
en quête d’âmes

*
village perdu
plus de candidats
que d’habitants

Le Bourguet – Var : 26 habitants dont une majorité de femmes (veuves)

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27 avril 2017 4 27 /04 /avril /2017 09:07

Longue vie à cette petite fille de la campagne
Il me semble qu’elle vit sous mes yeux un temps vécu

Le temps est beau, calme, le soleil d’avril est encore bas: il monte des senteurs de printemps. Les oiseaux piaillent dans les mûriers des vers à soie ; les sabots des chèvres résonnent déjà sur le chemin. Comme chaque jour où elle n’a pas école la petite fille avec sa robe longue part garder le troupeau dans les collines.

maison de retraite
gardée par des femmes
un peu chèvres

à la fin
elle oublie sa vraie vie
sauf le début

Les bêtes connaissent le chemin et distancent rapidement leur gardienne; pourtant c’est le départ le plus délicat avec la sortie du hameau et tout ce qui peut tenter une chèvre. Les cris affectueux (bibibi… !) et les menaces précédent le bâton symbolique : la pièce est bien rodée. 
Aujourd’hui on va au pied du Mourre de Taillou : presque rien à faire puisque les cultures ne montent pas jusque là ; juste chanter de temps en temps (bibibi… !) pour rappeler celles éprises de liberté… c'est-à-dire toutes. Heureusement, la reine des chèvres aime bien la petite fille et l’aide dans sa tache. Le temps est long et bien rempli, surtout de rêve, à la mesure de la vie qu’elle imagine.

le Mourre de Taillou
pas noté sur les cartes
seuls les vieux…

des enfants
elle ne sait combien 
ni comment

avant guerre
la fillette rêve
sans savoir

Les collines d’Ardèche sont bien belles mais elles ne la font plus rêver : que peuvent-elles contre la ville idéalisée dont son grand frère lui parle. La petite fille vit déjà dans une autre vie sans savoir que c’est sa première qui lui appartient à elle seule pour toujours. 
Celle d’après je la vois à peine : elle est floue et se confond avec d’autres : des éclats éblouissants me font fermer les yeux…

tranches de vie
de sa mémoire à la mienne
et puis…

né sur la colline
d’un rêve d’enfant…
une mère

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6 avril 2017 4 06 /04 /avril /2017 23:08

ciel gris
je vois le bleu à travers
tes yeux
*
église romane
les yeux suivent le silence
du tympan au cœur
*
en orbite
autour de ses seins :
des yeux tout ronds
*
lumière du soir
le vol des éphémères
avant l’éternité
*
nu intégral
son ombre se déshabille
en silence
*
sieste au soleil
mon ombre rêve-t-elle
en couleur
*
la mode en chaleur
les habits sur mesure
en prêts à ôter
*
le plateau perdu
des milliers d’asphodèles
seules après moi
*
ordre blanc
le rosier attend pour fleurir
la fin du seringa
*
vent de printemps
une robe s’envole
oubliant son rôle

 

Maguelone  en mars:

entre deux vagues

le silence

 

une souris

dans la chapelle abandonnée

silencieuse

seul en forêt
entre silence et bruit
chacun s'écoutant

 

sous le pin parasol
nos ombres confondues
avec le silence

sur la plage
son ombre se déshabille
en silence


rossignol de mai
entre ses chants
son silence

 

l’amour en silence
l’amour dans les yeux
premier RDV


après la pluie
le silence
mouillé

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25 mars 2017 6 25 /03 /mars /2017 10:10

Cahiers de poésie brève, tanka, dessins et photos d’André Cayrel, 102 pages. « Enchanter la vie » Editions D’un jardin, dirigées par Alhama Garcia, février 2017. Prix : 12.66 €. ISBN : 978295539934.

Le tanka est un poème bref ancien remontant au début de la littérature japonaise. Abordant des sujets nobles tels que la nature, l’amour, la mort… il privilégie l’expression esthétique, procédant par touches légères. Ce faisant, il effleure le sens, suspendu au bord du dire, sous-tendu par l’allusion ou la métaphore, alors que s’esquisse une histoire intime, nichée aux confins de la pensée, dans l’interstice des mots.

Dans son recueil, Cahiers de poésie brève, André Cayrel sait la vertu du silence, ombre, nuage ou page blanche, qui n’attendent que la rencontre du poète pour se mettre à vibrer. Les quintiles ici portent la joie d’un matin d’oiseau, d’une libellule en plongée, d’un regard féminin « ciel bleu frais », d’un « premier rendez-vous ». 
L’univers poétique de l’homme est indissociable de la femme. Elle est toujours à ses côtés, fantasmée ou bien réelle ; on pense aux paroles d’Eluard débutant son très beau poème, L’amoureuse : « Elle est debout sur mes paupières […] / Ses rêves en pleine lumière / Font s’évaporer les soleils » . Il perçoit le monde par et à travers elle, ou plutôt elles, car il est amoureux de toutes, chacune lui laissant entrevoir des délices.

ses lèvres salées 
après la mer, les sucrées 
c’est pour le goûter 
tous les goûts de sa nature 
condensés dans ses baisers

La vie, telle que célébrée dans Cahiers de poésie, se veut explosion des sens. Elle est amandier en fleur, « pommes rouges » et figue chaude, marguerites effeuillées, caresses et « corps flous », « silence blanc », soleil levant, soleil couchant, verre de vin et bourdon ivre, étoile filante, soir d’automne, lune rousse, « champs d’oiseaux », parfum d’herbe, lèvres de femme… L’auteur se gorge de ces joies éphémères, escortes saisonnières de sa pérégrination peuplée de « désirs brûlants », à fleur de peau, à fleur de rire.

gorge rose sein 
la couleur et la douceur 
avant le soleil 
jamais de mémoire de roses 
elle n’a vu un jardinier

André Cayrel cueille le fruit lorsqu’il s’offre, sachant très bien qu’en ce monde changeant rien n’est définitif, car « la vie c’est comme ça / on joue des petites pièces / sans savoir la fin ». Le rideau peut tomber à tout moment, une silhouette s’esquive, aussitôt remplacée par une autre… laissant parfois, « quand vient le soir », résonner quelques tendres rires échappés de derrière le rideau.

Entre clins d’œil et frivolités, le ton se révolte parfois, devant la souffrance des plus faibles, ou face aux discriminations et inégalités. Il s’embrume aussi au souvenir d’un ami défunt, d’un amour prenant fin, à l’évocation d’« un énième anniversaire », d’un cahier d’écolier retrouvé, en contemplant une photo ancienne où le bonheur jaillit aux coins des lèvres….
La saveur de l’instant présent se mesure à l’aune du vécu, selon son tracé, la densité de son trait et des événements qui en ont tissé la trame. La banalité sans doute, mais ô combien précieuse ! Lorsque la patine des ans teinte la vie de son lustre, certains contours s’adoucissent, donnant du prix à une foule de petits moments, qui peut-être étaient passés inaperçus ou insignifiants. L’esthétique japonaise est très attachée au concept de wabi-sabi qui exprime la beauté des choses simples polies par le temps et dont la vue suscite une vague mélancolie sereine. Les tanka d’André Cayrel relèvent de cette notion, illustrée aussi par l’impression d’évanescence émanant de certains de ses clichés en noir et blanc.

L’histoire, c’est évident, s’écrit à la fin, à partir des ingrédients composites qui jour après jour, sculptent l’ossature de l’existence : les événements de toute nature, les êtres, père, enfant, ami, amoureuse, passante… les lieux, « jardin en friche », bastide provençale, monts d’Aubrac et sommets enneigés… les objets, portrait jauni, « vieille moleskine »… les parfums remontant de jadis, « lavande en mille feuilles », « l’odeur de l’encre entre les phrases effacées ». Tous ces souvenirs déroulent un long chemin qui, de l’homme, raconte le parcours et la vérité. 
L’expérience spirituelle du pèlerinage de Compostelle, évoquée parfois avec humour par le poète, prend ainsi l’allure d’une métaphore : celle de la quête de soi, de la recherche des valeurs authentiques et du mystère de la vie. Sa portée est universelle.
Il en ressort une exceptionnelle acuité du regard, doublée d’une profonde méditation sur la destinée humaine.

vers Compostelle 
je marche dans la lumière 
mon ombre derrière 
flotte sur la poussière 
où ma chair retournera

Danièle Daniele Duteil

------------------------------------------------------------------------------
Un grand merci à Danièle Duteil pour son texte et à Jean Pierre Garcia pour son aide et sa bienveillance. A.C.

https://www.amazon.fr/Andr%C3%A9-Cayrel-Cahier…/…/2955399930

Enchanter la vie...
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1 mars 2017 3 01 /03 /mars /2017 11:18

terrasse en hiver
en entrée chaude
un soleil primeur
*
haïku sur mon carnet
j’attends un instant
le correcteur
*
à l'hôpital
son sourire finit
ses phrases tristes
*
son dernier plaisir :
voir passer les dames
pas le temps
*
son cache nez cachant sa bouche
nez à nez avec ses yeux bleus
*
flip flap flip flap 
flaques après flaques
la lune floue
*
instantané:
un bus passe
sur la vitre
nous deux
*
si longtemps avant
ce sentiment du printemps
peut sembler fou
*
un petit bouton blanc
dans le grand champ d’amandiers
elles arrivent
*
à la médiathèque
les yeux se lèvent des revues
à sa vue
envisageant son devant
dévisageant son derrière
*
théâtre de rue
les yeux de la Rom l’émeuvent
ça vaut une pièce
*
entre deux
une femme parle à son chien
comme à un homme
*
aux siens
son décolleté
rend justice
*
en orbite
autour de ses seins :
des yeux tout ronds
*
bombe à réaction
son passage suscite
des érections
*
ce soir télé
ou feu de cheminée…
mets l'autre chêne
*
vertige
dernier verre de vin
à la verticale
*
le thé éventé
la cérémonie ratée
fait des athées
*
aimez vous:
les uns les autres 
vous aimeront
*
Saint Valentin
lui dire à nouveau deux mots
comme à une nouvelle
*
soleil couchant
terre et ciel dans la brume
s’aquarellent
*
sur le premier rayon
un chant d’oiseau perché
dans la lumière
*
dans mon rêve
des femmes me prennent
pour un loukoum
*
l’arrivée du jour
nuit
aux amants nocturnes
*
son amant
la mante religieuse
le fragmente
*
elle ne ment pas
simplement elle fragmente
la vérité
*
mieux vaut en rire
des fragments de tristesse
dans ses éclats de rire
*
clochard céleste
on lève les yeux au ciel 
devant sa sébile
*
taches noires:
mes yeux l'ont vu les premiers
la vieillesse
*
rangeant de vieilles photos :
- maintenant c’est à nous 
d’être vieux

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27 février 2017 1 27 /02 /février /2017 11:25

Fête des lumières 
On revient toujours à elle
la pleine lune

 

soir d’automne
la lumière encore plus belle
sur ton visage

 

sur le premier rayon
un chant d’oiseau perché
dans la lumière

 

matin gris
je marche dans la lumière
sous les amandiers en fleurs

 

neuf heures (à l’heure du soleil)
l’araignée allume
sa toile

 

lumière du soir
le vol des éphémères
avant l’éternité

 

sous l’abat-jour
la lumière tronconique
dissout la nuit

 

à l’aube
un chant d’oiseau naît de la lumière
ou l’inverse

 

soleil couchant 
 la lumière dans la chambre 
à coucher de soleil

 

chapelle oubliée
l’ombre et la lumière
se croisent

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26 février 2017 7 26 /02 /février /2017 18:32

repas sans chandelles
les yeux illuminés
par les sourires

 

théâtre de rue
les yeux de la Rom l’émeuvent
ça vaut une pièce

 

église romane
les yeux suivent le silence
du tympan au cœur

 

sieste
clin d’œil dans la pénombre
au soleil

 

son cache nez cachant sa bouche
nez à nez avec ses yeux bleus

 

en orbite
autour de ses seins :
des yeux tout ronds

 

à la médiathèque
les yeux se lèvent des revues
à sa vue
envisageant son devant
dévisageant son derrière

 

taches noires:
mes yeux l'ont vu les premiers
la vieillesse

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