rivages
en plongeant sa main dans la mer
on les touche tous
°
maison maternelle
le parfum de l’enfance
toujours en vacances
°
nuit noire
chercher la vacuité
dans la lunette
°
au vallon fleuri
il faut plus qu’un chant d’oiseau
pour m’énerver
°
radio du matin
des morts inconnus
me parlent
°
premier avril:
plus de faux poissons
que de vraies abeilles
°
nuages noirs
le cerisier blanc à l’air
tout nu
°
chemin de rando
le soleil est toujours plus beau
quand on part
°
parfum des violettes
il ne peut être plus doux
au paradis
°
nouveau printemps
se sentir jeune
et vieux
printemps
étonne moi
comme avant
printemps
mets à jour l’appli
amoureuse
printemps
repeins tout
en vers
au col de Robion
sur le chemin de l’école…
un jour où tu chantes
°
haïkuméride
jour après jour s’écrivent
mes rides
°
un an de plus
les années et les femmes
de plus en plus belles
°
début d’année
y en a mare des prévisions
c’est vrai à la fin
°
l’hiver tarde
des décolletés
s’attardent
°
à la fin des fins
il faut bien s’arrêter
de faire semblant
°
vivre le printemps
le parfum inoubliable
d’une rose rouge
°
même aveugle
je la reconnaîtrais :
son parfum
°
parfum de femme
sentiront elles aussi bon
sans elle
°
la première nuit
on revit le dernier jour
où on l’a revu
°
sous la comédie
elle joue sa première
et sa dernière
°
tant d’années
ses yeux
toujours innocents
°
fleur coupée
la rose était comme nous
comme nous
°
sentier du lac*
le parfum des Osmanthus
bloque le passage
*Majeur
°
assise
la mendiante nous juge
sans peine
°
sa taille emprisonnée
ses fesses laissées
en liberté
°
Maguelone
elle marche sur la plage
sans laisser de trace
°
janvier en terrasse
plein de filles et des belles
- il fait beau -
°
rue glaciale
les buées emmêlées
avant les baisers
°
froid sur la ville
je la vois dans sa robe
ensoleillée
°
en descente à vélo
sur mon bras la coccinelle
bat des records
°
soirée sadomistral
le cyprès fouette la lune
°
iceberg en ville
le haut de ses seins émerge
naturellement
son décolleté brise
la glace malgré le froid