*
septembre
les tatouages passent
du public au privé
*
après la pluie
la petite source
hausse le ton
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Maguelone
la nudité efface
l’uniformité
Maguelone
la blanche bien plus nue
que la bronzée
Maguelone
elle redevient mystère
rhabillée
Maguelone
nature elle garde
son noir mystère
Maguelone
la débutante
en noir et blanc
septembre
la fin aussi du flacon
d’ambre solaire
*
soleil levant
l’ombre du vieux
toujours jeune
*
soir d’automne …
jamais été aussi vieux
que ce soir
*
soleil d’automne
la feuille atterrit
sur son ombre
*
septembre
les fruits des soutiens gorges
gorgés de soleil
*
retour à l’usine
il se gare sur le parking
à reculons
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septembre
les retraités reprennent
du bon temps
*
première fraicheur
le décolleté refermé
à contre cœur
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septembre
le tremble rougit
sans trembler
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rue d’Antibes (Cannes)
des boutiques de luxe
à en pleurer
*
rue d’Antibes
les riches avancent moins vite
que leur âge
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Vincent en Arles
il ne vint pas en vain
cent soleils témoignent
*
enfin la pluie à Saint Tropez
les parapluies Hermés revivent
*
septembre
sur la plage vont et viennent
les vagues à l’âme
*
septembre en Provence
les oiseaux et les touristes
s’envolent au loin
les amours de vacances
trop fragiles restent là
*
quelle chaleur
on voudrait les voir nues
pour leur bien
*
La vieille vigne
La machine à vendanger
l’évite
*
cris des canards
sur le canal une canette
de coca
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photo de fin
l’ombre du déambulateur
s’invite
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il demande aux vieux
à quel âge finit on
par voter à droite
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presque blanche
les fleurs séchées de cerisier
du Sencha
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enfin libre
elle se voit bien seule
mais avec qui
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premier froid
le bronzage se cache
pour pâlir