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14 février 2017 2 14 /02 /février /2017 12:55

tôt ce matin
plus tendu c’est certain
Saint Valentin

 

seul au monde
oublie là
Saint valentin

 

Saint Valentin
des airs affectueux
un peu affectés

tous ces cœurs dit elle
un peu écœurée

 

cher Valentin

chacun cherche du charme
à l’être chair

 

Sans Valentin
elle se contente
d’elle même

 

Saint Valentin
elle lance son filet
mignon

 

Saint Valentin
lui dire à nouveau deux mots
comme à une nouvelle

 

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1 février 2017 3 01 /02 /février /2017 09:49

même ciel même lieu
même saison où mes parents
m’ont conçu

 

image arrêtée...
une belle passante
qui ne passe pas

 

le temps passant
on s’habitue à être
de passage

 

au chinois
je mange du i cantonais
le serveur les r


rangeant de vieilles photos :
- maintenant c’est à nous
d’être vieux

 

moment de grâce
elle fait un sourire
à sa glace

 

matin calme
l’étang se prend
pour le ciel

 

réchauffement
les flamants avancent le temps
des rapprochements



soleil et Mistral
l’ombre du cyprès
peine à les suivre


on lit dans le lit
on réveille les phrases
endormies


lit communiquant
ses fesses et mon ventre
à la même température



froid de loup
en meute dans le métro
les clodos

 

après les grands froids
les fleurs d’amandiers retardent
ou suis-je en avance


 

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29 décembre 2016 4 29 /12 /décembre /2016 14:09

mort depuis longtemps
le couple sur la photo
rêve d’avenir
*

photo souvenir
je me souviens de tout
ce qu’on n’y voit pas
*

sourire épanoui
la prendre en photo
en mode fleur
*

des rires
sur la photo floue
le bonheur a bougé
*

tant de malheur
pour la fille sur les photos
qui rie tous le temps
*

vieux instantanés...
des photos où l’on rit
sans ouistitis
*

remontant le temps
un enfant en photo me fixe…
mon ascendant
*

soleil couchant
retouché par son visage 
sans Photoshop 
*

dans sa chambre
la photo de son fils chéri
qu’elle ne connait plus
*

de jour en jour
ses photos de nature
plus humaines
*

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29 décembre 2016 4 29 /12 /décembre /2016 14:03

un clochard assis
fait la manche en père Noël
croit il aux enfants
***
froid et doudounes 
toutes les formes effacées
pas les fantasmes
***
pause photo
le père noël au téléphone 
pose sa barbe
***
veille de Noël
l’ami fâché m’appelle
pour faire la paix
***
Noël au balcon
une femme été
en décolleté
***
matin de Noël
le veuf avec sa moitié
de baguette
***
matin de Noël
l’écureuil sur la fenêtre
finit les toasts
***

un clochard assis
fait la manche en père Noël
croit il aux enfants
***
froid et doudounes 
toutes les formes effacées
pas les fantasmes
***
pause photo
le père noël au téléphone 
pose sa barbe
***
veille de Noël
l’ami fâché m’appelle
pour faire la paix
***
Noël au balcon
une femme été
en décolleté
***
Mistral et contre vent
le jour entre dans la chambre
en claquant

***
la mer à perte de vue
la peine immense
pour le non voyant
***
voyant la mer
immense la peine
pour le non voyant

***
matin de Noël
le veuf avec sa moitié
de baguette
***
matin de Noël
l’écureuil sur la fenêtre
finit les toasts
***
dinde aux marrons 
on rejoue à Noël
la même farce
***
repas de Noël
on parle du père 
et de la mère 
***
l’air réchauffé
un papillon jaune et noir 
découvre l’hiver

(Compil de tercets anciens)

 

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30 novembre 2016 3 30 /11 /novembre /2016 15:31

première station
à l’hôpital je tombe 
sur un infirmier
+

deuxième station
je traîne la perfusion
comme une croix
+

troisième station 
au pays des malades
les sains sont rois 
+

quatrième station
le virus invincible 
donné vainqueur
+

cinquième station
les patients prennent leur mal
en silence
+

sixième station
la vie à pile ou face
avant l’analyse
+

septième station
ma ceinture fait un tour
sur elle-même
+

huitième station
le ciel de l’hôpital
semble plus bleu
+

neuvième station
le regard déjà ailleurs
de l’homme au teint gris
+

dixième station
le curé de l’hôpital
pour les incurables
+

...

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12 novembre 2016 6 12 /11 /novembre /2016 09:47

métro 
un jeune noir sans penser à mal
me cède sa place

 

aux urgences
il faut bien qu’un jour tout
n’aille plus bien du tout

 

aux urgences
même la fleur en plastique
est mal en point

 

aux urgences
le goutte à goutte s’écoule
le temps des doutes

 

mauvais sens
la balance descend
descend sans cesse

 

mal en poids 
l'inconnu dans la glace 
le porte bien

 

ah ! je souris 
de me voir si maigre
en ce miroir !

 

on voit mes côtes 
je vois mon père 
de retour des camps

 

pas se faire de bile
des foies ça marchent bien
des foies ça marchent mal

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20 octobre 2016 4 20 /10 /octobre /2016 11:50
Pluie d'automne...
Pluie d'automne...

pluie d’automne
la corde à linge la cueille
goutte à goutte

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4 octobre 2016 2 04 /10 /octobre /2016 17:18

fin de l’été
la reverrons nous
sa douce lumière

*
septembre
les tatouages passent
du public au privé
*
après la pluie
la petite source
hausse le ton
-
Maguelone
la nudité efface
l’uniformité

 

Maguelone
la blanche bien plus nue
que la bronzée

 

Maguelone
elle redevient mystère
rhabillée

 

Maguelone
nature elle garde
son noir mystère

 

Maguelone
la débutante
en noir et blanc

 

septembre
la fin aussi du flacon
d’ambre solaire

*

soleil levant
l’ombre du vieux
toujours jeune
*
soir d’automne … 
jamais été aussi vieux 
que ce soir
*
soleil d’automne
la feuille atterrit
sur son ombre
*
septembre
les fruits des soutiens gorges
gorgés de soleil


*
retour à l’usine
il se gare sur le parking
à reculons
-

septembre
les retraités reprennent
du bon temps

*

première fraicheur
le décolleté refermé
à contre cœur 
-

septembre
le tremble rougit
sans trembler
*

rue d’Antibes (Cannes)
des boutiques de luxe
à en pleurer
*

rue d’Antibes 
les riches avancent moins vite
que leur âge
*

Vincent en Arles
il ne vint pas en vain
cent soleils témoignent
*

enfin la pluie à Saint Tropez
les parapluies Hermés revivent
*

septembre
sur la plage vont et viennent
les vagues à l’âme
*

septembre en Provence
les oiseaux et les touristes
s’envolent au loin
les amours de vacances
trop fragiles restent là
*
quelle chaleur
on voudrait les voir nues
pour leur bien
*

La vieille vigne 
La machine à vendanger 
l’évite
*

cris des canards 
sur le canal une canette
de coca
-
photo de fin
l’ombre du déambulateur
s’invite
-
il demande aux vieux
à quel âge finit on
par voter à droite 
-
presque blanche
les fleurs séchées de cerisier
du Sencha

-
enfin libre
elle se voit bien seule
mais avec qui
-
premier froid
le bronzage se cache
pour pâlir

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19 septembre 2016 1 19 /09 /septembre /2016 13:17

la mélancolie
d'un énième anniversaire
la gratitude aussi
dans l’arbre encore vert
les premières feuilles mortes

 

Bon, pas de quoi être fier de vieillir mais pas de quoi en avoir honte non plus ! La vie est une loterie, que l’on croit au hasard, au destin, au karma ou à tout ce qu’on veut on y est pour peu de choses si l'on est toujours là.

Une petite compil de textes déjà ancien sur le sujet…

 

Pour en finir avec le temps... durez!

A la fin, il n’y a pas de petit défi
Et si durer simplement c’était le dernier
Le dernier bonheur lent, dans le temps
Oh, pas très violent
Mais en empilant tous ces moments 
On se croirait encore avant

 

Heureux celui qui attend...
(Ne plus rien espérer n’empêche pas d’attendre)

*

Il est bien tard 
Mais pas trop tard 
Vivons ces fugaces instants 
Que l’on nous donne et que l’on prend 
Où resplendit la douce lumière 
De l’ultime joie imitant la première 
Et du jour finissant

*
La vie est faite non d'années mais de moments...
*

l’éclat du miroir
efface les rides
un instant
*

énième année 
- maintenant, dit-il, c’est à nous 
d’être vieux
*

de plus en plus d’étés
se faire photographier
de plus en plus loin

*


Ce coup ci, c'est vraiment l'automne...

L’automne sera ce qu’on veut qu’il soit
Soyons doux pour l’autre, mais aussi pour soi
Tout est si fragile lorsque vient le soir
La brume descend mais je t’aperçois
L’amour nous relie par un fil de soie

*

La vie est une loterie
Où la récompense est la mort
Pour le moment ça me sourit
Mais le tirage dure encore

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11 septembre 2016 7 11 /09 /septembre /2016 12:45
 
voleur de parfum
le Mistral emporte
celui du jasmin
 
farniente sans fin
éreinté de repos
il se rendort
 
quelle chaleur
on traine dans les étoiles
jusqu’à plus d’heures
 
brume de septembre
une silhouette sur la plage
asexuée
 
Maguelone
nature elle garde
son noir mystère
 
plage des pêcheurs
on pêche par omission
de maillot
 
ils s’aiment il se mentent
tantôt plus tantôt moins
ils s’aimantent
 
ça sent le dernier été
ça fait combien d’années
que ça fait ça
 
train de banlieue
je partage son sourire
et son retard
 
thé aux épices:
dis chérie Pondichéry
c’est toujours à nous
 
chaleur laïque
chacune cherche à cacher
le moins de chair
 
derrière soie
ne jamais sous estimer
l’effet fesses
 
étendue
la robe framboise
léchée par le vent
 
lassés du sermon
des seins s’éclipsent en douce
par la sacristie
 
on dérange pas
celles qui travaillent dit elle
évitant leurs toiles
 
depuis le temps
les rides sur son visage
n’en ont pas perdu
 
Zébrure…
dans la nuit d'Aout
compter le silence
 
silence radio
pour toute info
le chant des oiseaux
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