ton rose
la chambre à coucher
de soleil
ma main sur le tien
le mien dans ta main
besoin de rien
ton rose
la chambre à coucher
de soleil
ma main sur le tien
le mien dans ta main
besoin de rien
ce midi
le ciel les arbres les peaux
plus bleu plus rouges plus douces
sur le coup de midi
le cadran solaire
croise un nuage
un
an de moins
des nuits et des jours
de plus en plus courts
de jour en jour
la séduction se replie
mais ne se rend pas
soleil d’automne
la feuille atterrit
sur son ombre
fin d’automne
les flamants de plus en plus
espacés
printemps en ville
les jeunes pousses
des jeunes filles
saison
bénie…
peut être encore vierge
déjà pleine de grâce
instant silencieux
les lèvres séparées
du baiser
cris des canards (coin coin!)
sur le canal une canette
de coca
la souplesse du tissu
dessine ses seins
ses fesses aussi
on perçoit
la peau sous la soie
où elle s’assoit
brouillard d’automne
au loin des montagnes sacrées
ou des buildings
temps brumeux
la pile arrêtée
du cadran solaire
brouillard en ville
on ne voit de ses formes
que le derrière
brume passagère
des hommes adoucis
se rapprochant des femmes
brume d’automne
la vigne vierge en profite
pour s’effeuiller