l’enfant l'a vu
le petit Jésus dans la crèche
plus gros que le bœuf
pause fumette
les Pères Noël sans barbes
les enfants s'en vont
avant les fêtes
la coupelle pleine
maître et mendiant félicitent
le chien triste
Noël à Paris
plein de crèches pour de vrai
~ tentes aux SDF ~
bord de Seine
un SDF au pied de son lit
devant sa tente
Les duilian (double sentence) ou duilien
(duo+lien) sont des phrases parallèles et convergentes (grammaticalement identiques) dessinées sur des banderoles qu'on place en Chine devant les entrées des habitations ou des monuments pour
signaler un événement, mariage, décès, anniversaire ou une profession de foi, un slogan, un hommage… Ils sont ancrés depuis très longtemps dans la vie courante et pourraient s’apparenter un peu à
nos proverbes, sentences ou épigrammes. Ils peuvent être poétiques, pédagogues, événementiels, informatifs...
On en trouve à présent sur les sites web chinois!
Avec leur brièveté et la juxtaposition de deux propositions on ne peut s’empêcher de trouver des similitudes avec le haïku japonais… c’est là une raccourci bien
occidental !
Que chacun des ciels brille d’un beau soleil
Qu’aucun endroit sur terre n’ignore le vent du printemps
Que dix mille bambous bruissent à l’envi pour chasser la vieille année.
Que cent fleurs s’épanouissent à l’unisson pour écouter le nouveau loriot.
Soixante ans d’âge redoublés, et on rajoute trois fois sept années!
Deux fois la fête des septuagénaires, et un printemps et un automne en plus !
Quelques exemples juste pour jouer:
"En avril ne te découvre pas d'un fil
En mai fait ce qu'il te plaît"
(exemple approximatif avec un proverbe)
"Qu'à la tassée l'on s'entasse
Que bien tassée soit la tasse"
(Placé à l'entrée du café "La tassée" à Lyon)
Les saisons et les jours suivent leurs cours
Les hommes et les bêtes fuient leurs morts
Dans le
ciel une mouette plane lentement
Sur l’étang un cormoran plonge lestement
Le tissu transmet la stimulation
La senteur traverse l’étoffe
________________________________
Les vagues agitées au dessus de l’horizon
L’horizon déchiqueté derrière la tempête
Le
va et vient alterné des yeux gris bleu
Les allées venues du ciel dans son regard
Je suis le résultat d'un jeu que je n’ai pas joué
Mon être découle d’un jeu qui pouvait ne pas être
Odeur de fruit envie de fruit de mer
Envie de rosé odeur d’aigues marines
j'ai pour frontière
dans les airs la terre et les mers
mon corps et ma vie
ta terre est l’exil
la notre une gare
fermez les portières
mémoire de mon pays
si je perds mes racines
je suis un désert
mon pays de lumière
mort
j'irai te chercher
je vais content
dans le ciel quatre mouettes
deux cormorans
sous l’auvent de toile
à l’ombre mouvante
du vent
Petit fils naturel de Lucian Freud et de Balthus, avec juste ce qu'?il faut de surréalisme et de kitsch, John Currin nous prouve que la peinture figurative peut encore nous surprende et nous faire rêver...
350 Milliards de dollars...(Détails)
200 à 300 000 morts?!...
soleil rouge
journées de plus en plus sombres
fin d’automne
La mort vous aime tant
elle a traversé l'océan
pour vous embrasser (plus fort)
quelques nuages
claquettes sur l’étang
sur l’étang le sel dans le ciel
vagues émergeantes les cormorans posés
ligne sur le canal .............................. plage en décembre
dans le ciel et dans l’étang
quelques cygnes
l’envol en cadence
des cormorans
des mouettes et des cormorans
jouant sans damier
montagne d’aigue marine
des salins (du Midi)
au dessus de l’horizon
naissances
explosion noire
surpris dans la roubine
des cormorans
sur les filets de pêche
au repos
l'envol en pointillés ....................
du cormoran
un peu d’eau salée
aux coins des yeux