éclats de son rire
celui de ses lèvres
celui de ses dents
dire le pire
dans un rire
dans ses éclats
des morceaux de rêve
perchés dans l’arbre
les cerises attaquées
par mains et par becs
laisser aux autres
celles aux asticots
dans le cerisier rouge
l’oiseau au paradis
sur la plage
des silhouettes vagues
vont et viennent
des formes arrondies
se rapprochant des femmes
éclaircie
deux seins sortis
avec elle
au loin deux points
une virgule
perpendiculaire
à la plage un corps nu
les membres en flèche
ces pierres sèches
montées une à une
un mur de main
soulignant le relief
les restanques d'hier
faïsses d'Ardèche
restanques de Provence…
des pierres à vivre
dans la nuit chaude
couper la clim et ouvrir…
le rossignol
la fenêtre ouverte
à son temps qui passe
le haïku qu'elle dit
c'est bien pour ceux qui n'ont rien
à dire
retrouver la mélodie
d'une vieille poésie
premier bain
mes bras mes jambes mon membre
tout baigne
le parfum des daphnés
des genêts des aisselles
chacun s'entêtant
contempler l'origine
et le monde des odeurs
heure d'été:
réveillé trop tôt par l'horloge
biologique
maison d'enfance:
mettre à l'heure l'horloge
intemporelle
la vision de la chambre
précédée par l'odeur
librairie Sauramps:
posant un livre de cul
je vois le sien
son livre de chevet
toujours inachevé
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