Place Jean Jaurés
deux filles et deux garçons
s'embrassent
statue de Jaurès
caché derrière elle
un air de jazz
un morceau de sax dépasse
de son pardessus
Place Jean Jaurés
deux filles et deux garçons
s'embrassent
statue de Jaurès
caché derrière elle
un air de jazz
un morceau de sax dépasse
de son pardessus
le lieu d’oser un haïku
pour elle …
terrasse en hiver :
face au soleil
ses yeux bridés
pour elle
le temps de le vivre
à Pigalle
les fumeuses et les putes
sur le trottoir
la pause dangereuse
des fumeuses vertueuses
resto japonais
rien que des femmes
pas japonaises
j’ai du thon rouge cru
à la mort très proche
du Nord
l’autoroute sous la pluie...
l’horizon illuminé
au Sud
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Dans le métro
l’accordéon joue "la foule"
au milieu d’elle
dans le métro
la fille au téléphone
nous parle d’amour
dans la foule du métro
trop de mots refoulés
savourant la vie
sous la terrasse chauffée
en pensant aux Verts
sous le rayonnant au gaz
elle met son pull au vert
déjà novembre
reste juste à descendre
jusqu’à décembre
encore une fois aller
aux limites de l’année
la laisser rêver…
juste réveiller
les seins endormis
Le miel de la belle recueilli dans l’essaim
La main de laquelle jailli le venin
dernier bain ici :
l’impression de pénétrer
dans l’au-delà
la mer nous caresse
la pénètre et nous unit
quand je me liquéfie
october
la femme à la peau blanche
s’expose en fin
le blanc de l’Angleterre
le noir de l’entre jambes
allongée vu de dos
on dirait une femme...
pas si sûr
sur la plage un couple enlacé
l'un des deux est un homme sûr
une déjà plus fillette
au maillot un peu dépassé