vin en cubi...
attendu en vain
le pop’ du bouchon
ciel de Provence:
la couleur introuvable
sur sa palette
nouveau moi d’Aout:
dans la vieille bastide
un bébé pleure
après midi d’été
retrouver comme l’ado
l’ennui
les enfants jouent
les adultes sans tabous
une fillette
avec un string d’adulte
deux parents enfants
Immobile et nu
dans l’eau froide du ruisseau
La grenouille aussi
l’araignée d’eau trouble
le nuage
dans le ruisseau
la bouche au ras de l’eau
j’émets des ondes
allongé dans l’eau :
mes membres en apesanteur
s’élèvent
tarte aux prunes à l’ombre:
tolérance zéro
pour les fourmis
Les libellules
de plus en plus loin de l’eau…
vol de l'été
volant sans trainée
deux grosses libellules
dépassent le jet
presque à la même heure
tous les soirs le crapaud
du bonheur ou presque
même la chouette
a un chant joyeux
soir d’été
aucun bruit
ne trouble les sommeils
joie de l’aube
l’odeur du café
encore un jour pour gouter
écouter voir…
encore une année
un été d’avance
en Haute Provence
Couleur du Verdon
Malgré l’agitation
elle reste au fond
plein été
la bastide garde au frais
ses secrets
au fond du vallon
le chant des oiseaux entre eux
presque seul
tous deux au ruisseau
c’est beau qu’il se dit
un corps de femme
dans le jasmin
les citrons de Provence
plus loin son parfum
pantalon modulable :
elle n’enlève que le bas
ce soir la dame bio
sent le thé aux épices...
le chant des grillons
chevreuils sangliers
loirs blaireaux vautours…
que fait on chez eux?
le vol de l’oiseau
le souffle du vent
l’éternité
dans le soir
c’est quoi ce noir
oh ! viens voir
noire ébouriffée
la vision bluffante
de la bufflonne
fraises des bois
on connait leur gout
sur le bout des doigts
réchauffement :
la première cigale ici depuis…
jamais
dans le vallon
le silence du rossignol
après
colchiques fleuries
pas encore l’automne
plus vraiment l’été
dans le ruisseau
un visage en tremblant
me dit bonjour