en pleine nuit
en position fœtale…
le bruit des vagues
en pleine nuit
en position fœtale…
le bruit des vagues
printemps en ville:
jaillissant du jeans
une hirondelle
penchée
la partie froide émergeante
de son entregent
un tiers du string
élastique sorti du jeans
envie de tirer
mer frisquette
elle entre à peine
pour faire pipi
quatre baigneuses
huit seins dont deux nus
trois bas et demi
au magasin bio
un couple parle
normalement
peinture verte
le banc des amoureux
tout frais
sortant des fumées
le soleil dans le vide
du bol de raku
seul au monde
flottant dans le bol
un brin de thé
soleil du soir
le dernier bol de raku
à l'air libre
plage en mars:
entre deux vagues
le silence
un lézard
dans la chapelle abandonnée…
et son silence
seul en forêt
entre silence et bruit
chacun s'écoutant
sous le pin parasol
nos ombres confondues
avec le silence
rossignol de mai
entre ses chants
son silence
premier rendez vous :
allongées sur le sol
deux ombres
l’amour en silence
l’amour dans les yeux
premier acte
le silence
près la pluie
mouillé
rue embouteillée
parfum de l'oranger
du Japon fleuri
Printemps des poitrines
dur de faire léger
avec du lourd
tremblante en ville
du contenu tremblotant
du décolleté
dans la rue elle
ses deux seins pressés
ses pointes dressées
envie de tendresse
envie de lait
(c'est tout pour ça!)
presque un mois
sans faire un haïku…
parfums de printemps
piste cyclable
doublé par une femme
sans un regard
l'arrosée…
l'urine sur la mousse humide
les reins cambrés
pluie de mai:
flottant dans la maison
un brin de lilas