Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Rechercher

15 septembre 2006 5 15 /09 /septembre /2006 11:18

Moine Zen (poète et calligraphe) 1758-1831

J'habite une forêt profonde
Les glycines poussent chaque année un peu plus
Nulle préoccupation mondaine ne m'atteint
Parfois un bûcheron chante
Je recouds ma robe de moine au soleil
Je lis des poèmes à la lumière de la lune
Je voudrais dire aux hommes
Que pour être heureux peu de choses sont nécessaires.


ramassant du bois
puis traversant le pont
dans la brume du soir


l'automne se termine
qui pourrait comprendre
ma mélancolie


le voleur parti
n'a oublié qu'une chose,
la lune à la fenêtre


 Le ciel pur d?automne
Un boqueteau de vieux arbres ?
Et cette cabane ! 


 Le ciel clair d?automne
des milliers de moineaux ?
le bruit de leur ailes 



 Tendre souvenir :
la coiffure des enfants ?
violettes en fleur 



 La fenêtre ouverte
tout le passé me revient ?
bien mieux qu?un rêve ! 



 De tous petits groupes
de hérons passent dans le ciel ?
crépuscule d?automne 


 Combien sont-ils donc
avançant en zigzaguant
les marchands de sardine ? 


Sans être poudrée -
la blancheur de ton visage
jeune mariée !


Brûlant du bois mort
quand vient le soir on entend
la pluie automnale


A l'ombre des arbres
du mont Kugami, dans cette cabane
j'aimerais vieillir.

Ryokan

Partager cet article
Repost0
8 septembre 2006 5 08 /09 /septembre /2006 11:22

rires et jeux de mains
dans la vieille vigne
vendange à la main


elle s’avance
vers la vigne tremblante
vendange mécanique

   

Coupé dans de l’eau 
si trouble si lointain 
le vin de mon père



vigne de mon père
une rangée de vieux ceps
vert tendre


Coteaux du Pic St Loup 
I
I
Viens
Vin  d'ici
Vin écarlate 
  Dans ce pays béni 
  Quand un raisin mûrit 
  Que ses grappes éclatent 
  Saveurs et parfums inondent
  Cette vigne  du bout du  monde  
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
Dans les vignes les raisins noirs
Caressés par de fines mains
Gonflent pour le défouloir
Bouche  en  suçoir
Peau en satin
Plaisir  divin
Gicle le vin
Petite
Fin
O



vu à la taille
au milieu des bonzaïs
le vigneron

St Jean de Fos(109427 octets)
le vin est un  
multiplicateur de l'individu.

 *

Là cest pour la forme...
pour le fond?

__
Sans vin
Dans la vie
Rien ne vit
On  survit
On  peut
Bien sûr
En boire

 

Un  peu

Mais croire

Que le vrai bonheur
 Est de ne jamais en boire 

C’est comme croire que la douleur

Peut s’enfermer dans  une bouteille 

Ou qu’en ne tombant jamais amoureux

On se  préservera  toujours du malheur

Pour  que  l’existence  nous  émerveille

Il  faut remplir nos verres et nos cœurs

Avec ce breuvage sauvage qui réveille

Trinquons mes frères avec l’âme sœur

Que coule ce philtre parfumé et doux

Quand je le bois tout pareil aux Dieux

Éternellement divin sans être odieux

Je suis le roi et le clochard  radieux

Aimant et  buvant quand  je veux

On ne vivra peut-être  pas vieux

Mais on aura  fait de son  mieux

Sans  bon vin sans son  ivresse
Tout  n’est que souvenir  pieux
Le chagrin devient tendresse 
Santé fraternité et adieu

Faute de Dieu

Fait de ton mieux
Vin, rend-nous  heureux
 
---------

chateau d'Aumelas(67442 octets)

N'oublie pas
Un jour tu ne sentiras plus le parfum
Celui des femmes et celui des roses 
Et tu oublieras le goût des choses
Mais n’y pense pas
Bois du vin 

Tu n’y changeras rien

D’autres ont bu d’autres boiront
Le vin nous unit

Âpre ou doux il m’enchante comme

Le goût de la vie des hommes
Et les saisons de notre vie

N'oublie pas
Un jour tu dormiras si longtemps

Sans un ami sans une femme
Que tu oublieras même le goût du Vin

 

 

 

Partager cet article
Repost0
3 septembre 2006 7 03 /09 /septembre /2006 11:09


plage de Maguelone
nos deux vélos liés
l’un à l’autre

velos.jpg (71341 octets)


le gris foncé du ciel
dans le clair de la mer
petit air d’automne


plage en septembre
deux dames sans soleil
et sans rien


brume de septembre
silhouette sur la plage
asexuée

 
là bas sur le sable
une blonde sans le haut
sans le bas


 

 

 

fin de l’été
juste une naïade en vue
pour le troisième âge


fin d’août
entre les draps de bain
l ’ e s p a c e   s ’ a l l o n g e

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
30 août 2006 3 30 /08 /août /2006 17:32

Son chien
lape sur la tombe
l’eau tombée là 

   

 

   

au cimetière
les pieds dans la terre
du bon coté

   

 

   

sous l’abat-jour
la lumière tronconique
dissout la nuit

  

 

   

pluie d’été
sous l’imper transparent
la chemise hawaïenne

  

 

   

entre les tuiles
traversant les particules
un trait sort du trou

   

 

 

 concert en plein air 
 
sur les visages et les partitions       
un courant passe  


     

dans la rosée du matin
et la lumière d’août
 je suis été

   

 

   

sur la toile nue
les pommes rougissent 
sous son pinceau

 

 

 touristes en Provence
retrouvant dans les lavandes
l’odeur des WC

  

marché de Provence
tous ses corps de femmes fraîches
tous ces parfums

    

 

 

 

 banc d’hiver
son visage au soleil
pâle
 

  

réalisant

ses cheveux grisonnants

en relisant l’offre 

Sur le Senryû
 Karaï Senryû (1718-1790) est le créateur de ce genre poétique 
(littéralement Senryû signifie : saule de la rivière).
    Le senryû est teinté d'humour et était au début utilisé
à des fins satiriques.
      Le Senryû est plus subversif que le Haiku, il peut dénoncer nos travers, notre société, les institutions...  
En fait, le Senryû ne respecte rien ni personne...
et surtout pas des règles... un rebelle quoi!

 

Partager cet article
Repost0
30 août 2006 3 30 /08 /août /2006 17:27

les fleurs du lilas
de plus en plus claire
pluie de printemps



dans le ciel gris   
entre les deux ruines   
un iris bleu

 

 

bronze fluide
filant en en zigzag
lézard ?

 

 

la pluie
et les poules picorent
les flaques

  

 

matin glacial
reflet sur le lac
immobile


vigne de mon père
une rangée de vieux ceps
vert tendre

  

 

Chutes mortelles
La table tombe de la tonnelle
aux tons d’automne

 

 

Partager cet article
Repost0
29 août 2006 2 29 /08 /août /2006 09:56

 

 sur sa deux chevaux
les portes s’ouvrent vers l’avant
vers le V


zig zag bleu vert
zébrant le gazon blond
le lézard

  

à défaut de chair
en fin les cendres chaudes
du cher défunt


ma bouche joueuse
suçote sous la douche
la mousse de sa joue

 

ah ! un cha cha cha
chacun cherche sa chacune

c’est chaud pour le choix

 

 

olé olé
les siens sont tout
auréolés

     

 

__ 

niant
en  riant

de soulever
souvent  sa  robe
en courant dans l’escalier
c’est encore le vent  qu’elle crie

_______________________________

  

 

 
Partager cet article
Repost0
26 août 2006 6 26 /08 /août /2006 14:38


J'ai commis qques haïkus dans ce délicieux petit ouvrage ...




Partager cet article
Repost0
23 août 2006 3 23 /08 /août /2006 15:57


papillonnant
pas pressé de perdre ses points
petit paon de nuit




   nue sur la dune
les mains sous la nuque
  sans retenue
 

 

voile de brume
vision d’un bout du vallon
que le vent dévoile

 

 

 

sa bouche boudeuse
suçant sa mèche blonde
 bêcheuse

 

 

 

chaque bond
affranchit les boucles
de son chignon

 

 

 

son chignon
niché au fond
de son fichu

 

 

 

cheveux fauves
cherchant à se faufiler
  de son chignon



Partager cet article
Repost0
21 août 2006 1 21 /08 /août /2006 09:51


la fourmi
le soleil et la lune
matin d’été

DSCN3485a.jpg (44858 octets)

la fourmi
traverse l’espace d’un instant
la lune

Partager cet article
Repost0
19 août 2006 6 19 /08 /août /2006 19:27

un couteau perdu
planté sur la plage
bien propre

pluie sur la plage
pas la pluie sous un parapluie
peau sous la pluie

pluie sur la plage
marcher contre elle
toute mouillée

pluie sur la plage
juste pour elle
et pour nous

pluie sur la plage
ne voir plus qu’elle
tout simplement

Partager cet article
Repost0