nuit pâle
vue du bar dans la vitre sale
le petit jour
nuit sans fin
les deux miroirs multiplient
verres et regards
fin de nuit
dernier verre
d’un jour sans fin
lueur de l’aube
d’une nuit passée à boire
où est-elle
seuls avec les autres
dans la glace du comptoir
on s’évite
au coin de ses lèvres
le bout rouge crée l’atmosphère
coin fumeur
regards lointains
derrière la glace du comptoir
on fait ses contes
deux yeux brillants
dans la glace du comptoir
brûlants derrières
fomenté par les serveurs
soulèvement de chaises
sur les tables
Festival d’Avignon
La fillette embrasse pour de vrai
la fausse fée
enlacés
vu de loin on dirait nous
Festival d’Avignon
devant le palais sans papes
deux fées japonaises passent
mort de trac
le jeune acteur me regarde
Festival d’Avignon
scène d’amour
ses yeux au loin dans les miens
Festival d’Avignon
air d’accordéon
la mamé gitane
joue ridée de rire
Dans le passage entre la place de l’horloge et le parvis du palais des papes une gitane de plus 80 ans joue (très bien) et chante en espagnol toute la journée (40°c !); elle rie tout le temps, elle est formidable, c’est elle la reine en Avignon.