Il y a longtemps, au printemps, j'écrivais ça (Mirliton breveté SGDG!):
L’impatient printemps à l’hiver
mourant :
Tu as fait ton temps pas de sentiment !
L’amandier volage sous son voile blanc
Sort de son veuvage il devient troublant !
Un abricotier rêvant de chair rose
Cherche sa moitié pour faire la chose
Même au cimetière on entend chanter
Des journées entières à se becqueter
Tiens une hirondelle au vol imparfait
C’est sûrement celle qui ne l’a pas fait
La bergeronnette la queue en levrette
Refait sa coquette ça va être sa fête
Les cerisiers en robe de mariée
Dessous les amants ont les leurs mouillés
Les vers hors de terre ondulent par deux
Celui de derrière à même les yeux bleus
Nuages et
vents sont partis en fraude
Le bleu insolent revient à la mode
Le ciste pressé aime davantage
Voir ses fleurs froissées que le repassage
Et le romarin qui sans rien nous dire
Colorant ses brins se met à bleuir
La digne asphodèle pourtant la plus belle
Est toujours fidèle à sa même parcelle
La garrigue sent, mon Dieu! Quelle haleine !
Le thym l’origan et la marjolaine
L'étrange orchidée, la belle suspecte,
Se fait contrôler par tous les insectes
Brillant hanneton, le verger s’affole,
C’est pas des façons un bijou qui vole!
Une jeune fille a les
jambes nues
Dans les yeux qui brillent il est revenu
Devant la violette on est à genoux
Cette odeur de bête c’est peut être nous
La fleur du pêcher est tendre et sublime
Comme la chair cachée de la peau des filles.
Tout ce qui est vivant, parade et lutine,
Avec en avant, la gent féminine !
Nous allons devoir nous habituer
A revoir les femmes se déshabiller !
A. C.