Nuit d’été
Les jeunes amoureux s’embrassent
sans savoir
Vieux sage
C’est si facile d’être sage
quand on est vieux
L’ignorance
trompe la tristesse
le savoir l’amplifie
On ne sait jamais
♪♫♪♫
Même si l'on aime
sait on aimer
Si l’on sait aimer
c’est qu’on s’est aimé
...
Pour répondre à Marcel sur la chanson : « On ne sait jamais… » : ce n’est pas du Schubert, c’est Aznavour !
J’ai une grande tendresse pour les poésies et les chansons dites « populaires » : c’est un exercice où l’on ne peut pas tricher.
Borges, dans une superbe entrevue disait (de mémoire) :
« La poésie dite mineure, comme il y a la poésie lyrique, dramatique, symboliste… est peut être la plus difficile car si un poème mineur n’est pas réussi cela se voit tout de suite et il
n’y a rien à faire ; si l’on écrit une épopée, on peut se rattraper, alors que si l’on écrit 4 lignes (3 ! c’est moi qui rajoute !) de poésie mineure, c’est comme si l’on faisait
un calembour : il est bon ou il n’existe pas !
Le genre mineur exige la perfection. »
On ne sait jamais
Comment l'amour vient aux amants
Comment il fait ou il s'y prend
Pour nous tenir dans ses filets
Mais tout à coup, c'est merveilleux
Il y a des larmes plein nos joies
Des caresses au bout de nos doigts
Et des rêves au fond de nos yeux
On ne sait jamais
Mais pourquoi chercher à savoir
Nul n'a jamais eu ce pouvoir
On oublie tout quand l'amour naît
Plus rien ne peut nous retenir
Et fou d'amour et de désir
On se dit Tant pis
Si l'on ne sait jamais
...
Aznavour (1956)
http://www.youtube.com/watch?v=gpubA9aIZSI