en regardant bien
on voit…
Savoir voir, savoir écouter, savoir goûter, savoir caresser, savoir respirer… savoir vivre, savoir dire…
La poésie, quelle qu’en soit la forme, c’est très peu de mots; mais ces mots là n’ont pas de fin et donc l’interprétation est infinie et indéfinie.
« Mieux vaut les choses inachevées » P.Sollers
En découvrant cette "poésie brève de l'instant", on peut s’interroger (entre autre !) sur la forme. Et bien, outre
que ces vermisseaux minimalistes n’osent pas se parer de majuscules, l’absence de ponctuation permet plus de liberté dans la lecture et dans
l’ouverture du haïku ou senryû : un certain flou, plusieurs sens (pourquoi pas cinq ?!).
On peut aussi visualiser les choses dans un certain désordre : en poésie et surtout en peinture on appelle ça « la lecture tabulaire » (opposée à la linéaire) : on
perçoit des parties d’une scène (ou du texte) et le cerveau reconstitue une vision d’ensemble subjective... une impression quoi...
« La ponctuation est un cache sexe qui sert à dissimuler les parties honteuses de la littérature. » Picasso
Mais aussi, parfois, des points de suspension provoquent l’effraction, l’évasion : il faut aller vite, on a mille choses
à dire à partager, on invite à développer à prolonger davantage l’impression première.
« A constater ce dont l’esprit se contente,
on mesure l’étendue de sa perte. » Hegel
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Tant de poèmes sur tout et si peu de poésie
Tant de poésie partout et si peu de poètes
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Flaubert disait (Correspondance): "sentir, penser,
écrire".
Pour le haïku : alléger le "penser".
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Pour les règles strictes, ne nous privons pas du plaisir de la transgression!