30 août 2011
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Méditerranée…
l’horizon sans surface
mer et ciel face à face
peinture à l’eau de mer
couleur ciel et marine
Saint Jean Cap Ferrat
même les Mouettes
se la pètent
devant les transats
la mer très chère
pas très chaude
l’envie balance
suspendue entre ses seins
la tête de mort
Published by André
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dans
haiku-senryu
16 août 2011
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la robe à fleurs
assise sur l’herbe
odeur de foin
la robe à
fleurs
au dessus des jambes…
ikebana
soleil en face
le cœur de la robe à fleurs
en transparence
"De ce que nous voyons, il n'est
rien qui ne soit fleur".
Basho
L'Ikebana (la voie des fleurs) tout comme le haïku sont des moyens
traditionnels de communication sociale.
Le simple bouquet
et le poème bref cherchent, non pas à nous faire réfléchir, mais à nous transmettre une impression, nous faire expérimenter l'infiniment grand dans l'infiniment petit, le cosmos dans le
microcosme, l'éternité dans l'instant éphémère, l'invisible dans le visible. Toujours au rythme des saisons.
Le principe visuel du haïku est surtout le tercet asymétrique.
Le principe du bouquet ikebana est le plus souvent la triade asymétrique, trois points principaux symbolisant le ciel,
la terre et humanité à travers les trois piliers: asymétrie, espace et profondeur.
Leur esthétique est celle du presque rien. Leur
art est minimal.

Le "Fûryû" (souffle du vent) est une doctrine philosophique japonaise qui cherche à marquer une idée de style, de
finesse, d'élégance ou de beauté et qui se retrouve notamment dans la cérémonie du thé, l’ikebana, le haïku...
Cette notion de Fûryû , employée par Basho, fut reprise par le Bouddhisme Zen
et reposait sur une trilogie : la simplicité intérieure (Sabi) l'attention aux choses simples de la vie (Wabi) et la sensibilisation à ce qui se trouve derrière le superficiel (Yugen). Cette
trilogie était le cadre à l'intérieur duquel le Samouraï devait découvrir la pureté de la pensée (Sei), la valeur du calme (Juku), l'harmonie intérieure (Wa), la sagesse (Juju) et
l'humilité.
Published by André
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haiku-senryu
13 août 2011
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robe rouge relevée
les coquelicots aussi
en robe des champs
jardin secret
cachant les jeunes pousses
la robe à fleurs
sur les hauts talons
ses
longues jambes
rallongées par la mini
couleur lait fraise
son coup de soleil
au décolleté
couleur lavande
retrouver l’odeur
dans la robe en fleur
rose
pale
un à un les boutons
de la robe à fleurs
par derrière
la robe à fleurs cueillies
par le vent
fin d’un été
les fleurs des robes
jamais fanées
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haiku-senryu
5 août 2011
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Un nouveau kigo (mot de saison): robe d’été
robe et vent d’été
tout a déjà été
inventé
ville classée
ses monuments ses musées
ses robes d’été
stop au feu vert
priorité aux robes d’été
découvertes
deux burqas noires croisent
une robe d’été
robe d’été
prendre l’air puis du plaisir
puis du désir
vent d’été
la culotte adaptée
à la robe
robe et vent d’été
jambes taille seins offerts
grâce à eux
son vœux le plus chair
se réincarner
en robe d’été
robe d’été
pour le plaisir des jambes
rien que pour lui
femme
la douceur de l’être
robe d’été
soleil obscurité
être ou ne pas être
en robe d’été
renaissance
on devient femme
en robe d’été
sa robe vichy rose
déjà belle sans elle
les seins des statues
sans saisons au musée
robes d’été
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haiku-senryu
30 juillet 2011
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forêt monotone…
la ville si jolie
avec ses belles
des pins à perte de vue
des pin up à chaque rue
printemps en ville
pas de fleurs dans les rue
des jeunes filles
son sourire
sous la lueur du parasol…
dix ans de moins
été en
ville
presqu’autant d’hommes amoureux
que
de femmes
en ville en vélo
l’envie de s’envoler
au village
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haiku-senryu
26 juillet 2011
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spectacle de rue
bien joué le clochard déguisé
ah non c’est un vrai
été 2011
des ventres lisses
sans nombrils

sourire du soir
la
douceur du soleil
mieux que Photoshop
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haiku-senryu
25 juillet 2011
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Fourberies de Scapin :
parfaites la diction
et la dentition
la débutante
déguisée en laide
reste belle
vieux cabot
déguisé en beau
un peu trop
toute en noir
la danseuse de flamenco
sauf sous les bras
deux japonaises
peaux et chapeaux pales
presqu’un 5/7/5
l’ado naissante
dévoile un peu plus
que son âge
instant d’hésitation
les seins matures
de la fillette
scène d’amour
ses yeux au loin dans les miens
Festival d’Avignon
théatre
de rue
les acteurs plus vrais
que les spectateurs
si près des yeux
toucher l'émotion
devant le palais
un
japonais joue du Nô
au loin un saxo
un couple chante
une chanson triste
nul ne l’entend
tragédie de rue
un mauvais acteur joue
on l’entend
Avignon 2011
même les pas belles
sont jolies
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haiku-senryu
17 juillet 2011
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le rideau de brume
déchiré par le vent :
le chêne tout nu
Article Libé
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haiku-senryu
4 juillet 2011
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fleurs en chaleur
leur pollen pour l’apiculteur
du sperme en couleurs
une dentelle
d’un simple pétale…
magie des chenilles
rose pale
un à un les boutons
de la robe à fleurs
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haiku-senryu
29 juin 2011
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deux corps nus liés
au pied de deux vélos
d’homme
Maguelone…
ses seins naturels
dans du synthétique
Méditerranée…
l’horizon sans surface
mer et ciel face à face
peinture à l’eau de mer
du bleu ciel sur du bleu marine
plage de Maguelone
une dame ronde et lisse
sur les galets
halte de l’étang :
deux Tadornes de Bélon
entre deux mondes
plage de Maguelone
aller d’un demi tour
du sable à la lune
plage naturiste
la dame timide
garde son string
sans bruit sans vagues
des corps dans la brume
sans queues ni têtes
les fesses fermées
les seins ensablés
seule l’effluve blonde
croisant un vélo
malgré la vitesse
l’odeur du cyclo
Maguelone
plus personne à l’ombre
du vieux tamaris
rires d’enfants
les vagues chatouillent aussi
le ciel
les yeux glissants
sur les corps huilés
des gens âgés
deux dames en juin
avec un bronzage d’aout :
réchauffement
peaux nues solaires
les corps stockent le désir
pour la nuit
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