ses deux pointes
attirées par le plus
aimant
ah ! ses cuisses
à la cycliste dans la montée
fantasmatique
sur sa nuque
ses cheveux relevés
découverte
hiver ou non
ses boutons à elle
sont ouverts
dans ma chambre
l’araignée se réveille
printemps précoce
deux pigeons cachés
au roucoulement doux
printemps précoce
dans la cuisine
des fourmis, déjà
dehors!
sur son balcon
la chatte ne rentre plus
early spring
le mimosa
doublé par le forsythia
primavera precoce
blanc de l’amandier
le rose bonbon
du cognassier du Japon
haïku en couleur
volant sous le cerisier
haïku noir et blanc
oh! soleil
aux chants matinaux des oiseaux
sensations
hiver ou non
les boutons de l’abricotier
sont ouverts
lumière arrosée
suspendues gouttes à gouttes
au fil de l’eau
du matin au soir
je suis le bruit de mes pas
et plus encore
sous le saule pleureur marcher amoureux
des marcheurs joyeux
se laissent caresser
*
au bord de la plage
tous deux même pas
au bord de la mer
mes pas dans ses pas
avant elle
deux mots si rares
qu’on ne les dit jamais
deux fois
Cher Valentin
chacun cherche du charme
à l’être chair
Saint Valentin
elle préfère l’action
à l’attention
des preuves d’amour
- plutôt saint Thomas
que saint Valentin
saint Valentin
la chatte fait un instant
patte de velours
quelques grammes
d’amour/ha(bitude)
et 97 kg/ha de pesticides
(pas de fleurs...)
givre au soleil
les cristaux illuminés
puis éteints
*
long nuage blanc
sur le sol et dans le ciel
selon le soleil
*
de notre lit
les branches du cerisier
nues aussi
retour en plaine
- oh! mais c'est plus de la neige -
amandiers en fleurs
l’espace d’un instant
un quart d’arc en ciel
fractionne les deux
chemin de St Jacques
lui vers l’Est moi vers lui
regards envieux
jour après jour
de l’orée à la tombée
toujours marchant
chemin à l’aube
les toiles du matin
de l’araignée du soir
fuyant
vers l’horizon jamais atteint
marcheur pour rien
chemin flou
dans le soleil de midi
flottent les marcheurs
ce soir on fume
sous des arbres verts
brume légère
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