Le courroux de l’hyper épouse est égal, si je ne m’abouse, à la flamme déclarée des deux autres à coté…
(11/01/09)
Le courroux de l’hyper épouse est égal, si je ne m’abouse, à la flamme déclarée des deux autres à coté…
(11/01/09)
pour chaque photo
(pour chaque arbouse)
ne pas se croire obligé
de faire un haïku
tram n° 15
au bout de la ligne
un peu de Pessoa
maison musée de Pessoa
à part ses mots
il n’y a personne
café
de Pessoa
un monsieur à lunettes écrit
mais sans chapeau
ce très vieux monsieur
aurait pu l’avoir connu
s’il l’avait été
Casa de Pessoa ??
Ah!! Dé Péchoa !!
cherché Pessoa
trouvé ni rien ni personne
juste des rêves
"N'est-ce donc que la rue déserte
Et la campagne sans fin
Qui m'ont donné la paix confuse
Qui pleure au fond de moi?
...D'où peut venir cette saudade
Qui ne quitte jamais le cœur
Et qui envahit ma pensée
Sans que j'en sache la raison? "
"Je ne suis rien
Jamais je ne serai rien.
Je ne puis vouloir être rien.
Cela dit, je porte en moi tous les rêves du monde."
"Nous nous aimons tous les uns les autres, et le mensonge est le baiser que nous échangeons."
"Je te vis dire ton adieu
A quelqu'un qui loin s'en allait :
J'en implorais presque les cieux
D'être un jour celui qui partait."
"
...Seul celui qui a bu de la vie tout le vin,
"
D'un coup ou non, mais jusqu'à la fin,
Sait bien (mais sans remède) où est le bon chemin. "
"...Je préfère être seul que même en bonne compagnie."
(extrait d'une de ses toutes dernières lettres)
Pessoa
Lui est trompe
Elle est fente
ou
sans défense
elle est fente
lui trompe
Il y a des similitudes entre le haïku et le raku: la simplicité et la spontanéité
dans la réalisation, le naturel sans fioritures, le coté brut et un peu mystérieux, "l'imperfection positive", l'intemporel dans le réel… On pourrait dire qu'il y a un esprit raku comme il y a un
esprit et un regard haïku. Dans le haïku on recherche le wabi Sabi
des choses, dans le raku on le trouve parfois.
lèvres de femme
l'imperfection parfaite
du bol fumé
Le raku (le bonheur dans le hasard !) est une technique ancienne (origine coréenne et
japonaise) de fabrication de poterie.
Les pots, après une première cuisson (biscuit) sont émaillés et cuits rapidement (environ 2 heures) dans un four à flammes; ils sont ensuite défournés à 1000°C environ et mis dans un récipient
avec de la sciure, du papier, des végétaux… On referme le récipient provoquant l'enfumage et la réduction des oxydes (par manque d'oxygène); les pièces sont ensuite plongées encore chaudes dans
l'eau pour figer l'oxydation puis nettoyées.
Le résultat de cette alchimie est toujours aléatoire et plein de surprises (bonnes et mauvaises); les plus belles pièces sont parfois celles que l'on n'attendait pas!
Leur beauté est souvent difficile à expliquer et donc à reproduire tant de paramètres pouvant jouer… d’où ma théorie (qui n'engage que moi!): une pièce que l'on peut reproduire à l'identique
n'est pas du raku!
Personnellement, comme amateur, non professionnel, lorsque je suis vraiment content d'une pièce je passe à d'autres essais en changeant des éléments (la terre, les oxydes, les températures,
l'enfumage…) de façon à toujours préserver la surprise, l'étincelle, l'émotion… peut être un jour la grâce.
Sortie des cendres
la cerise au centre
en signature
rouge cerise
le bol de raku retarde
sa révélation
thé Lapsang Souchong
le dernier bol oublié
dans l'enfumage
le pot en fusion
au bout de la pince…
envie de toucher
caché dans le noir
le bol de rouge enfoui
dans l'enfumoir
le pot rouge vif
plongé dans le noir…
union dans la paille
D'autres photos de raku dans l'album photo à droite
En 1987, une expo à Paris m'avait fait découvrir les haniwa de Shibayama (déplacés suite aux
travaux et aux fouilles sur l'aéroport de Narita, je crois).
Il s'agit de sculptures très simples, souvent des masques, datant de l'âge du fer au Japon (III ème siècle), liées au shintoïsme ou au chamanisme et très populaire au Japon.
A l'époque, j'avais été impressionné par ces statuettes primitives et je m'étais amusé à en reproduire (elles étaient dans un jardin où on les a volées!).
Je n'ai pas retrouvé sur les exemples d'haniwa mis sur internet la qualité et le mystère qui se dégageaient de ceux de Shibayama.
Retrouvant des articles (Nouvel Obs.) que j'avais gardés de cette expo, je me suis re amusé à les re copier.
V
Vin
Vin d'ici
Vin écarlate
Dans ce pays béni
Quand une grappe mûrit
Quand ses raisins éclatent
Saveurs et parfums inondent
Ces vignes du bout du monde
0000000000000000000000000000000
Au cœur des vignes les raisins
Caressés par de fines mains
Gonflent pour le fouloir
Sa bouche en suçoir
Sa peau de satin
Plaisir divin
Gicle le
Vin
I
… Comment peut on s'imaginer
En voyant les femmes si belles
Que le printemps vient d'arriver