à
fleur de pot...
le bol vide entre pétales
et feuilles blanches
mêlé aux parfums du thé
ceux des mots et des peaux
Avec l'ami Damien nous
avons conçu (en tout bien tout honneur!) un petit livre sur le thé.
On peut l’acheter ici .
...
terrasse au midi
le thé embaumé
par l’anisette
le reflet de la lune
dans ma tasse de thé
je l'ai bu aussi !
tout
en haut du rayon
du bout des doigts le paquet
de thé de l'Himalaya
sans cérémonie
remplacer sa tasse de thé
par mes lèvres
...
Philippe Costa (auteur du Petit manuel pour écrire des haïku ) propose un réseau de sites et de blogs tous reliés entre eux :
www.artistes-associes-japon.org
www.minyo-japan.eu
www.matsumiya.info
www.haikunet.org|
www.ateliers-ecriture-haiku.net
http://lejaponchezvous.blogspot.com|
http://haikudecoeurs.blogspot.com
|
Y en marre
de l'augmentation
de la recrudescence!
Faut juste changer de logiciel, bien impacter tout ça et faire
bouger les lignes...
Et c’est gagnant gagnant
sinon c’est contre productif… ou pas
C'est vrai quoi!
… et d’abord, écoutez, c'est à cause de gens comme vous qu'il y a des gens comme moi!
J'ai pas raison peut être ?!
Ta terre est exil
La notre est transit
Fermez les portières
Ton pays tremble
Le notre immobile
Fermez les frontières
J’ai pour frontière,
Dans les airs et dans les terres
Mon corps et ma vie.
Mémoire de mon pays
Si je perds mes racines
Je suis un désert
voyageuse sur le quai
regards croisés
sourires éternels
L'ombre d'un papillon
butine l'ombre d'une fleur
sur le bitume
Lydia Padellec
Enfin un beau et bon livre de haïkus francophones.
Soyons honnêtes, combien de livres du même genre (anthologies surtout) avons nous
pu lire en entier ? Le plus souvent, pour quelques perles, on doit se payer les incontournables redites, banalités, clichés et mièvreries ; il manque toujours l’impitoyable
sélectionneur !
Ici Dominique Chipot a bien joué ce jeu : en s’appuyant sur une démarche originale (reprendre les thèmes d’une anthologie publiée en 1923) il nous présente, après un long travail de
collecte (107 auteurs !), un ensemble de textes originaux et de qualité pour l’essentiel ; de superbes haïgas
de Manda illustrent aussi ce livre de… 350 pages pour la somme raisonnable, et pour le (haï) coup justifiée, de 18 €.
On le trouve à la Fnac (à Montpellier en tous cas), sinon ici
Encore un explorateur, un expérimentateur, de la brièveté : un croqueur de tranches de vie ! (que dis-je de tranches, de carpaccio de vie !!); bien sûr ce ne sont pas des haïkus (ni vraiment «des haïkus à la française » dixit Pierre Assouline sur son blog!), mais par leur concision, leur relative objectivité, leur prosaïsme et aussi parfois leur poésie ces petits textes de Félix Fénéon (1861-1944), nous rappelle que ces qualités là en tout cas ont toujours été présentes sous bien des formes dans notre langue.
C’est dans une rubrique intitulée Les « Nouvelles en trois lignes » que les dépêches de dernière minute reçues au journal Le Matin (en 1905 et 1906), étaient publiées sous formes de « brèves»… qui en disent long.
Ces
« mini romans » connaissent une nouvelle jeunesse puisqu’un
éditeur américain , qui
publie d’autres auteurs français passés dans le domaine public, les a fait traduire en anglais et les diffuse régulièrement sur Twitter :
Lien
Bref, presque rien ne se crée, presque tout se transforme… en gazouillis :
« Elle tomba.
Il plongea.
Disparus.
Mlle Paulin, des Mureaux, 46 ans,
a été saccagée, à 9 heures du soir,
par un satyre.
Madame Fournier,
M. Voisin, M. Septeuil se sont pendus :
neurasthénie, cancer, chômage.
Allumé par son fils, 5 ans,
un pétard à signaux de train éclata sous les jupes de Mme Roger, à Clichy :
le ravage y fut considérable
Il n'y a même plus de Dieu pour les ivrognes :
Kersilie, de Saint-Germain, qui avait pris la fenêtre pour la porte,
est mort.
Le mendiant septuagénaire Verniot, de Clichy, est mort de faim.
Sa paillasse recèlait 2000 francs.
Mais il ne faut pas généraliser.
Le Dunkerquois Scheid a tiré trois fois sur sa femme.
Comme il la manquait toujours, il visa sa belle-mère :
le coup porta.
Au faîte de la gare d'Enghien, un peintre a été électrocuté.
On entendit claquer ses mâchoires,
et il s'abattit sur la marquise.
M. Abel Bonnard, de Villeneuve-Saint-Georges,
qui jouait au billard, s'est crevé l'oeil gauche
en tombant sur sa queue.
Catherine Rosello, de Toulon, mère de quatre enfants,
voulut éviter un train de marchandises.
Un train de voyageurs l’écrasa
Une machine à battre happa Mme Peccavi.
On démonta celle-là pour dégager celle-ci.
Morte.
Le syndicat de l’arsenal de Rochefort
a décidé de présenter quatre revendications.
Le refus ?
La grève.
Un flacon flottait.
Mauritz, de Sèvres, se pencha pour le prendre et tomba dans la Seine.
Il est maintenant à la morgue.
Séquestrées, martyrisées, affamées par leur marâtre,
les fillettes du Brestois Joseph, enfin délivrées,
sont squelettiques.
Derrière un cercueil, Mangin, de Verdun, cheminait.
Il n’atteignit pas, ce jour-là, le cimetière.
La mort le surprit en route.
Au lieu de 175 000 francs dans la caisse de réserve
en dépôt chez le receveur des contributions directes de Sousse,
rien.
Mme Olympe Fraisse conte que,
dans le bois de Bordezac (Gard),
un faune fit subir de merveilleux outrages à ses 66 ans.
Les femmes rouges d’Hennebont
ont saccagé les vivres qu’apportaient aux ouvriers rentrés aux forges
les femmes jaunes.
C’est au cochonnet
que l’apoplexie a terrassé M. André, 75 ans, de Levallois.
Sa boule roulait encore qu’il n’était déjà plus.
Un bœuf furieux traînait par la longe vers Poissy le cow-boy Bouyoux.
Elle cassa.
Alors ce bœuf démonta le cycliste Gervet.
Le feu, 126, boulevard Voltaire.
Un caporal fut blessé. Deux lieutenants reçurent sur la tête,
l’un une poutre, l’autre un pompier.
Sous des noms toujours neufs, une jeune femme
se place comme bonne et vite file, lestée. Gain, 25 000 francs.
On ne la pince pas.
MM. Deshumeurs, de La Ferté-sous-Jouarre, et Fontaine, de Nancy,
se sont tués, en tombant
l’un d’un camion, l’autre d’une fenêtre. »
Dans le petit jeu gratuit et si peu orthodoxe (c'est un clin d'œil, pas une thèse!) qui consiste à pointer des
similitudes entre " l'esprit haïku" et le "regard" de certains poètes occidentaux, après Mallarmé avec " Pour un tombeau d'Anatole", intéressons nous à ce cher Valéry. Pour tout dire c'est lui-même qui en nommant un de ces mini textes "Haï Kaï" (voir plus bas) m'en a
donné l'idée.
Ce ne sont pas, bien sûr, ces poèmes en vers classiques qui justifient cet exercice mais certains petits textes très
personnels trouvés dans ses "Cahiers" (Editions La pléiade).
Le contenu de ces cahiers écrits tout au long de sa vie, le plus souvent à l'aube, n'était pas, pour l'essentiel,
destinés à être publiés.
Une sélection de ces textes dans les "Poésies perdues" (poèmes en proses des cahiers: poésies Gallimard) nous révèle un
Valéry méconnu du grand public, plus prosaïque, observateur permanent, différent du cliché de l'intellectuel élitiste et mondain.
Abandonnant les poèmes en vers (qu'il reprendra par amour à la fin de sa vie avec " Corona § Coronilla" Editions de
Fallois) pour ceux en prose, Valéry y invente une poésie personnelle détachée du symbolisme de son maitre et ami Mallarmé; prenant conscience des contraintes et des limites de la versification et
de la description traditionnelle il s'en affranchit : sa prose poétique pointe ce qui surprend et émeut, le singulier et l'universel se complétant; parmi les aphorismes, notes , réflexions ou
dessins surgit parfois, sortie d'un ensemble, l'image partielle dans l'instant.
Ces fragments, morceaux de poésie brute, suivent les sensations au plus près, disent les impressions mêlés : "Fixer des
vertiges" comme disait Rimbaud, fixer ces moments où les sens entrevoient le monde. Sa pensée procède par impulsion à partir de la vision qui l'a suscitée : toujours sur le fil, il reste en
équilibre au dessus du vide de l'inconnu ("L’univers n’est qu’un oiseau dans l’étendue.").
Sa relation la plus connue avec le haïku est la préface qu'il écrivit pour : "Sur des lèvres japonaises" de Kikou
Yamata en 1924 ("Les civilisations qui se raffinent en arrivent à des formes poétiques très brèves… Un long poème contient toujours quelque autre chose que poésie...")
Je vous propose une petite sélection qui permets d'entrevoir cette vision globale et particulière qui caractérise ce
poète et qui pour certains textes me semblent proche de ce que j'imagine "l'esprit haïku" influencé naturellement par une pensée occidentale.
Pour débuter la sélection, ce tercet de Valéry, inscrit au fronton du palais de Chaillot, justifiant la conviction que,
au-delà des mœurs et des cultures (souvent déformées par l'exotisme spiritualiste et parfois dopées par l'EPO (Excès de Philosophie Orientale!)) et en respectant toutes les différences de forme,
la poésie (quand elle est bonne!) est universelle :
Choses rares ou choses belles
Comme jamais encore vues
Toutes choses qui sont au monde.
N'entre pas sans désir.
Ce qui est rare dans la minéralogie est sans valeur dans la littérature. On peut se couvrir de diamants : plus on en
met, plus on est pauvre…
Un regard sur la mer, c'est un regard sur le possible.
Oiseau posé entre
trois feuilles: un petit bruit
au crépuscule, par moments –
n'existe qu'à ces moments -
S'entend comme une douleur.
Il ne me suffit pas de comprendre, il me faut éperdument traduire.
Je suis né dans un de ces lieux où j'aurais aimé naître. (Cette!)
Nuque nue et à peine apparue.
Iris – blanc – penché –
gras de gouttes de pluie -
gonflé – lourd – de couleur délicate
(1899)
Nuit. Une immense Chose/objet/obscure et silencieuse.
Et dans elle, - des myriades faibles, un duvet de lueur et de bruits légers.
Travail de tous ces insectes? Qui percent, vrillent, scient, usent la nuit.
Une nuit, un nocturne – mais vraiment étouffé -
et avec ses millions de nuances noyées et distinctes -
la lueur stellaire – venant de partout si universelle.
Le calme grossier, le silence général, le vacarme uniforme des bestioles.
Le vent tacite, la suspension des feuilles qui sur moi fait un si grand effet, l'eau -…
(1899)
La mer, pour moi, impression des narines et des poumons, espace, dressement des vagues, boisson aérienne, grandeur,
odeur immense et hérissée, arbre odorant et gros, aérée.
Air hérissé.
(1899)
Lit, Horizon de délices et de douleur -
avec des masses blanches suspendues -
son profil d'ombres écrues.
(1899)
Le ciel est nu. La fumée flotte. Le mur brille.
Oh! Que je voudrais penser clairement!
(1903)
Un printemps si léger que je crois me survivre.
(1906-1907)
Soumets-toi tout entier à ton meilleur moment, à ton plus grand souvenir.
C'est lui qu'il faut reconnaitre comme roi du temps…
(1910)
6 heures [du] matin (4/09/14), je descends après la nuit si chaude à insectes, à pensées ; je laisse Paris
investi — je descends et je viens de marcher dans la légère lame tremblante glacée de l'eau, sur le fil de la mer. / Assis, je suis comme muet intérieurement. / Je suis lourd et je m'ouvre. Je
regarde sans voir. Que c'est calme ! Quelle distance entre ce que je sais et ce que je vois. Ce que je vois n'est rien et n'arrive pas à penser. Ce sont des photographies que prennent mes yeux
contraints. Que me font ces clichés ? / Au moment que la vague se penche pour se rompre, sur l'arête de sa lame brille / brillera / le soleil même. / L'eau de la crête commence à couler sur le
versant de tête la plus belle transparence sous la voûte naissante de la vague est entrevue. Puis le bruissement de l'écroulement; ce froissement augmente très rapidement et est interrompu par la
catastrophe d'écume. La rumeur finit dans un choc, que suit le gémissement du sable et du retrait. La chose se rengorge, se reprend, pour se revomir encore et encore.
La passion de l'intellect veut tout comprendre, tout reconstruire, tout abolir…
(1917)
La mer est en extase sous mes yeux. Toute chatouillée de petits soleils.
(1925)
Le jour croît, par degrés assez sensibles, et à chaque pas qu'il fait telle nuance se dégage du trouble pâle de
l'aube.
Le clair et le sombre se divisent — en colorations que l'on peut nommer ; et chaque couleur se divise à son tour —
chaque masse de l'espace s'ouvre comme une fleur.
La forme demande peu à peu moins d'hypothèses. Peu à peu la connaissance se fait immédiate et touche au suprême de la
netteté. Il n'y en a plus au-delà. L'incertain abandonne l'étendue. Un homme est visible à 300 m — qui entre dans un champ et [se courbe].
... Aube et moi — Corps toujours las qui s'éveille au-dessus de toutes ses pensées possibles — et ce sentiment étrange
d'être étrange, étranger, et cependant d'être quelque chose — Tout et rien — Substance unique et accident.
Je suppose alors un autre au même état quelque part, avec le même sentiment d'être — Être nécessaire sans doute... et
rien que possible.
Nous avons un mépris essentiel de tout ce qui ne compte pas devant cette heure.
L'édifice de la pensée complexe et claire parfois s'entrevoit nettement à travers l'onde du (temps présent non troublée
par le moindre remous).
La crainte bouleverse les dieux entrevus.
Nulle crainte — nul émoi ne ride, n'opalise le bassin mental de la conscience.
Comme cristal se forme le monde des idées
Loin de la douleur loin de la peur, des soucis, des croyances, des opinions, des intérêts —
Conditions de formation. Instabilité.
Rapports avec le rêve – rapports avec attention
Rêve à cause de la liberté laissé aux éléments analogiques, --, de la structure de l'espace.
[1925] Poèmes et PPA (Petits Poèmes Abstraits)
Mistral. Toute la mer dans le même sens. Ennui – sub-désespoir. Solitudo.
Tous ces paquets blancs en marche vers l'Est. Sur l'horizon des blocs de neige.
Abattement excité – La plaie étrange r'ouverte.
(1928)
J'attendais je ne sais qui?
(Toi? Ou le jour –ou-)
Il vint une pensée.
(C'est celui que Valéry a appelé Haï-Kaï ! 1937)
(Chaque heure, hélas, atrocement me vante)
La chaleur de ton sein,
Ta bouche au fier dessin
Et l'autre, plus vivante
(Corona…)
Ne me laisse pas seul, dit mon esprit à mon esprit -
Lis, défends-moi contre moi-même – fais un raisonnement, un calcul qui t'occupe - -
Défends- moi contre le désordre et le pire que j'engendre -
Contre le vrai - - La vérité est toujours terrible.
La certitude est inexorable. Ne regarde pas par la fenêtre qui donne sur la nuit.
(1938)
La pensée de ce qui est empoisonne ce que je vois.
La beauté du soleil et de la mer font souffrir.
Car il faut souffrir – et le beau doit y travailler aussi.
(1940)
Il y a un moment où la lumière commence à s'en prendre aux choses, à leur faire balbutier leurs formes, et puis leur
noms successifs, à partir de celui-ci même de "choses" qui est le commencement. Il y a d'abord quelque chose; puis des choses. Et c'est exactement comme dans la Genèse. Tout se passe comme il est
écrit dans le célèbre chapitre I. Division de l'homogène, du rien ou du chaos ad libitum. Il y a une petite enfance de la figure du monde d'un jour, pour un lieu donné.
(1943)
Arriver à ce point de sagesse – c'est-à-dire, d'observation limpide et de regard que rien ne trouble – que la mort nous
soit aussi peu de choses qu'elle l'est pour la nature de la vie, laquelle dilapide les êtres comme elle les prodigue, les tourmente, les supplicie comme elle les choie leur donne d'être sensibles
comme d'être pesants et mouvants, et, en somme, les ignore dans chacun d'eux comme chacun d'eux l'ignore dans l'immense production qu'elle est et ne conçoit ni ses prévoyances ni ses modes
contradictoires, ni le sens de son développement et ce mélange de génie, d'aveuglement, de variété et de mécanique monotone qu'elle manifeste à nous qui la jugeons d'après nous.
(1944, un an avant sa mort)
Je me juge moi-même assez différent du personnage littéraire qui porte mon nom, et qui est l'œuvre de mes œuvres… en un
mot pour moi, l'objet essentiel ne fut pas une œuvre à faire, ce fut l'éducation de l'auteur. Ceci est la clef. Je n'ai pas varié dans ce sentiment depuis ma vingtième année.» (Lettre à Jean
Paulhan)
Ben oui, à trop se
répandre on finit par se noyer dans le trop plein… 1000 articles et bien plus (trop !) de tercets… Est-ce bien raisonnable ‽
Tant qu’on est dans dans la vie de ce blog: une soixantaine de visites/ jour (moitié Google moitié liens directs) pour près de
100 000 visites depuis le début du blog en 2006... Tout ça pour des vermisseaux!
Puisqu’on écrit
aussi quand même pour être lu, merci à celles (et à ceux !) qui y sont passées, passent et passeront.
Je regarde très rarement les archives qui me semblent un amas impénétrable mais il m’arrive parfois de ressortir un vieil article en le modifiant si mon regard sur le sujet a changé.
Symboliquement je republie ci après le premier poème lié à internet (avant les haïkus!), le plus ancien haïku que j’ai gardé ainsi que le plus récent et le premier article du
blog qui faisait déjà référence à la difficulté de communication entre les êtres ; pas sûr que les nouveaux réseaux virtuels qui ont explosés depuis aient profondément modifié les
relations (les amis !!)
Heureusement il n’y a pas qu’internet dans la vie… c’est juste une pseudo vie parallèle qui suit de loin la vraie avec parfois (comme dans les espaces de Lobatchevski) des paralléles qui se
rencontrent...
Dans la lumière
mon souffle la rend folle…
Pfff ! Poussière
(15/11/2010)
Croisement...
On ne voit que notre reflet.
On se croise dans la vie mais toujours
trop tôt ou trop tard, parallèles dans le temps,
croix dans l'espace,
des morts ignorant les vivants...
(07/2006)
Enterrement de mon père
Un inconnu sur la route
lève son chapeau
(~2001)
Pseudo femme
(~2000)
Flot de langage
chargé
De coïncidence impossible
De l’écrit a émergé
L’exigence inaccessible
...
Chère muse internaute
Nous avons imaginé
Ce fût peut-être une faute
De pouvoir nous incarner
Jadis on pouvait se dire
Des vers sans jamais fauter
On aboutissait au pire
Aux ceintures de chasteté
Aujourd’hui tout se mélange
Un écran traduit la vie
La femme en pseudo se change
Mais pourtant la même envie
Tu écris je te découvre
Et tu te dénudes ainsi
Je perçois ta peau qui prouve
Que tu es humaine aussi
A force de tant surfer
Je te trouve si légère
A force de tant rêver
Nous avons quittés la terre
Nos envois sont des envies
Des soupirs et je suppose
Que ton visage rosit
Devant les mots que tu oses
Dans ma tête se mélangent
Des corps déjà dénudés
Des femmes à figure d’ange
Que j’ose enfin aborder
Malgré le temps et l’espace
Le désir nous brûle mais
Sans jamais laisser de traces
Nous resterons affamés
Tant de rêves passent ailleurs
Même heureux on imagine
Un autre monde meilleur
Un éclair dans la routine
Nous ne l’atteindrons jamais
Ou si tard qu’il faut bien vivre
Une vie à fantasmer
Au delà des marches à suivre
Comme pour l’amour humain
Donnes-tu autant de fièvre
J’ôte du clavier ta main
Pour la porter à mes lèvres
André