matin de juillet
l’oiseau joyeux déjà levé
dit « Je suis là »
jamais ce jour de joie
ne sera rejoué
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elle effleure
le papillon, sur ses doigts
de la poudre d'ailes
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matin de juillet
tout est encore possible
même le meilleur
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nouveau venu
il laisse les fourmis sur la table
aller venir
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chaleur étouffante
seules les robes d’été
ont l’air comme il faut
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la minijupe a 50 ans !
elle porte
la mini jupe à 50 ans !
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photo de famille :
trois générations pour faire
un ouistiti
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jour de pluie
les pinces et la corde et à linge
s’ennuient
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après l’orage
le vent dans le tilleul
sèche les fleurs
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caché dans le vallon
le noyer, qui n’a jamais
jamais connu de loir
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vent glacial
l’été s’arrête avant
d’avoir été
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le monde danse
les nuages farandolent
à la queue leu leu
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robe d’été
le vent froid lèche les chairs
de poules
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Ah ! les cigales
elles viennent jusque
dans nos bois
écorcher les oreilles
de nos compagnes…